En Chine, les vins « made in China » commencent à marquer des points. Certains vins chinois génèrent même de meilleurs profits que les vins importés.
« Les vignobles chinois commencent à produire en masse », a annoncé lundi Federico Castellucci, le Directeur Général de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin. Cela pourrait changer radicalement le visage du commerce mondial du vin et rebattre les cartes à Bordeaux. D’autant plus que la qualité de la production chinoise peut être très bonne. La technologie et le savoir-faire des étrangers qui ont investi en Chine commencent indéniablement à porter ses fruits. C’est pourquoi les commerçants chinois préfèrent vendre du vin produit dans leur propre pays, car celui-ci leur permet d’obtenir de meilleures marges que celles qu’ils se font sur les vins importés. « Il est plus facile de promouvoir un vin chinois en Chine qu’un vin étranger », explique Federico Castellucci. À terme, la Chine pense même réduire ses achats de vins français et étrangers. Pour l’instant, la Chine (y compris Hong Kong) demeure le quatrième importateur de vin dans le monde (2 milliards d’euros de Juin 2012 à Juin 2013). Les Etats-Unis, depuis l’année dernière, sont passés en tête du classement, juste devant le Royaume-Uni (4 contre 3,9 milliards). L’autre question centrale des opportunités sur le marché chinois sera de voir quel morceau du gâteau les importateurs de l’Empire du Milieu réserveront pour les 24 châteaux bordelais acquis par les riches Chinois en seulement quelques mois. Ces facteurs vont inévitablement impacter à long terme le commerce de Bordeaux. En effet, le vignoble français réalise une grande partie de ses échanges avec la Chine, son premier client. Il a absorbé près d’un quart des volumes exportés par Bordeaux en 2012, et qui a recueilli € 338 millions.
Italie, premier producteur mondial
Après cinq années de petites récoltes dans plusieurs grands pays producteurs, dont la France, l’Italie et l’Espagne, mais également l’Australie, un acteur majeur dans le commerce international , le monde a découvert, en 2013 , un niveau presque équivalent à celui de 2006, avec 281 millions d’ hectolitres, selon l’OIV. La production a augmenté de 9% par rapport à l’année dernière, quand « la récolte avait été historiquement faible ». En France, le deuxième plus grand producteur suivi de près par l’Italie (44,9 millions d’hectolitres), les volumes ont augmenté de 7%, à 44 millions d’hectolitres. Certains pays ont également fait des hausses incroyables, comme l’Espagne (23%), l’Argentine (27%), et la Nouvelle-Zélande (28%). Le Chili a en revanche eu une récolte record et les États-Unis, grâce à la production en Californie, ont également subit une bonne progression. La consommation mondiale, cependant, demeure stable à 245 millions d’hectolitres. Compte tenu de l’usage industriel pour la fabrication de vermouth, de brandy et de vinaigre, qui représente 35,7 millions d’hectolitres, le marché mondial est en surplus. L’OIV ne s’oppose pas à une baisse des prix dans ces conditions, mais a fait valoir que “les conditions sont crées pour trouver de nouveaux marchés”.
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