La Chine était déjà le principal débouché pour les exportations de l’Australie : en 2013, elle a acheté près d’un tiers des biens australiens, pour 101 milliards de dollars (70,4 milliards d’euros). Cela sera encore plus vrai après l’accord de libre-échange sur lequel Canberra et Pékin se sont mis d’accord lundi 17 novembre, après neuf ans de négociations, et qui devrait être signé en 2015.
« Les entreprises australiennes auront un accès sans précédent à la deuxième économie mondiale », a vanté le premier ministre australien, Tony Abbott. L’accord « va apporter des milliards à l’économie et va créer des emplois », a-t-il ajouté.
Le président chinois Xi Jinping, en visite en Australie où il était déjà samedi 15 et dimanche 16 novembre pour le G20, s’est félicité des relations entre les deux pays, dans un discours au parlement à Canberra.
Tous les détails de cet accord n’ont pas encore été rendus publics, mais, selon le gouvernement australien, plus de 90 % des exportations australiennes ne seront plus taxées à leur entrée en Chine d’ici à quatre ans.
L’agriculture est présentée comme la grande gagnante. L’Australie veut davantage exporter ses produits agricoles et la Chine veut sécuriser ses approvisionnements pour répondre à ses besoins croissants.
C’est le cas pour le lait, sur lequel les droits de douane seront abolis. Les industriels de ce secteur attendaient avec impatience un accord bilatéral, pour pouvoir davantage pénétrer le marché chinois, premier importateur de lait mondial, qui s’approvisionne principalement en Nouvelle-Zélande.
Les droits de douane sur les exportations de bétails sur pied n’existeront plus dans quatre ans. Les taxes disparaîtront également pour les fruits, les légumes, le vin etc…
LES RESTRICTIONS AUX INVESTISSEMENTS CHINOIS ASSOUPLIES
L’Australie aura par ailleurs un accès facilité au marché des services en Chine. Xi Jinping a mis en avant, lors de son discours au Parlement, la qualité des universités australiennes. Des acteurs de l’éducation, de la santé, de l’assurance devraient voir leur accès à la Chine facilité.
Les restrictions aux investissements chinois en Australie, qui ont longtemps bloqué l’accord de libre-échange, seront quant à elles assouplies. La Chine va pouvoir plus facilement investir dans l’industrie du fer et du charbon, dont regorge l’Australie. Les matières premières devraient d’ailleurs profiter de meilleures conditions d’exportation.
Cet accord tombe à point nommé pour l’Australie, qui a déjà négocié cette année des accords de libre-échange avec le Japon et la Corée du Sud. Le pays est dans sa 24e année de croissance consécutive mais souffre d’un ralentissement économique et cherche à réduire sa dépendance au secteur minier. Le gouvernement veut développer d’autres leviers de croissance, dont l’agriculture et les services.
Après Canberra, le président chinois s’est rendu mardi en Tasmanie, une île dans le sud de l’Australie. Des rendez-vous ont déjà été pris pour commencer à investir dans l’agriculture.
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