Un salarié français sera plus facilement embauché pour effectuer des tâches nécessitant une expertise pour des cas très spécifiques, ou bien pour des missions sensibles dans lesquels l’entreprise doit rassurer le client en garantissant transparence et confidentialité. Ce type de mission dure habituellement entre 2 et 3 ans.
Toute activité de transfert de technologie sera accordée à une personne au siège de la Société, qui peut être français ou de toute autre nationalité, et qui formeront l’équipe chinoise. La nécessité d’embaucher des gens avec une expérience professionnelle conséquente s’applique également aux fonctions de soutien comme les ressources humaines, dans laquelle l’expérience est acquise sur le long terme. Les ressources humaines sont relativement nouvelles en Chine, car elles ont commencé à se développer seulement dans les années 90ce qui explique l’inexpérience chinoise relative en la matière.
Sur des postes de direction sensibles ou des positions financières, il est nécessaire d’embaucher des gens connaissant les pratiques du siège social. Ce sont donc des français le plus souvent, parce que la société n’a pas eu assez de temps pour former des équipes chinoises en matière de leadership et de gestion. La situation est très différente pour le niveau de l’encadrement intermédiaire. Cependant, les leaders de projets sont encore assez nombreux pour venir en France pour des missions, dont les objectifs sont la formation des chinois pour prendre la relève.
Pourquoi ne voyons-nous pas les jeunes Français néanmoins être embauchés?
Ils apportent quelque chose de totalement différent. Les juniors français ont une formation qui nous est familière. Ils sont prêts à travailler plus rapidement, car ils ont pour la plupart déjà fait des stages ou VIE. Dans les structures centrales (la détention et des bureaux de représentation), ils peuvent apporter plus à l’élaboration d’outils et de méthodes.
Qu’en est-il d’un chinois ayant étudié en France ? Son diplôme a-t’il autant de valeur que celui d’un Français ?
Pour les connaissances techniques et théoriques, les Chinois ont un niveau à peu près similaire. Mais ceux qui ont étudié en France ne savent pas plus que l’environnement de travail en Chine que les jeunes diplômés français. Ces derniers ont cependant acquis une certaine expérience des affaires grâce à leurs stages. La formation professionnelle pendant le travail n’est pas très commun parmi les étudiants chinois. En outre, un Chinois aura certainement moins bénéficié de sa formation en français parce qu’il n’a pas les références culturelles, familières pour les jeunes Français. Les Chinois ont rarement bénéficié d’une ouverture sur la gestion que nous prodiguons dans les écoles d’ingénieurs en France. Tout cela justifie le fait que, parfois, nous avons tendance à embaucher un français plutôt qu’un chinois. Cependant, l’expérience sur le terrain peut être offerte aux jeunes diplômés chinois en France grâce à un stage ou une société CDD en France avant leur retour et leur intégration dans les structures en Chine.
Nombre de programmes de formation en alternance en Chine / France maintenant possible de répondre à ce besoin
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