Le contrat de sous-traitance : notre guide 2023 | INS Global

Le contrat de sous-traitance : notre guide 2023

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août 9, 2023

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Les points essentiels à retenir

  1. En France, le régime juridique relatif à la sous-traitance est défini par la loi du 31 décembre 1975
  2. Dans le cadre de la sous-traitance, le donneur d’ordre reste seul responsable de la bonne exécution de la mission auprès du client final
  3. Contrairement à la sous-traitance, la prestation de service concerne généralement les fonctions support
  4. Afin d’assurer la bonne exécution des travaux jusqu’à leur achèvement, l’entreprise donneuse d’ordre peut exiger la mise en place d’une garantie de bonne fin.
  5. Lors de la rédaction d’un contrat de sous-traitance ou de prestation de service, certaines erreurs ou omissions peuvent survenir
  6. INS Global accompagne depuis plus de 15 ans les entreprises de toute taille et de tous les secteurs dans leur projet de développement à l’international
Résumé

Un Contrat de prestation de service ou de sous-traitance permet aux entreprises de confier à un prestataire de service l’exécution d’une ou de plusieurs tâches spécifiques qu’elles ne peuvent ou ne veulent réaliser elles-mêmes généralement en raison d’un manque de temps, de ressources ou d’expertise.

En France, le régime juridique relatif à la sous-traitance est défini par la loi du 31 décembre 1975.

La bonne compréhension des caractéristiques et des règles applicables au contrat de sous-traitance et de prestation de service s’avère incontournable afin d’assurer une sécurité juridique optimale et de tirer profit des avantages qui accompagnent le recours à la sous-traitance.

 

Qu’est-ce qu’un contrat de sous-traitance ?

 

La sous-traitance est définie comme étant l’opération par laquelle une entreprise donneuse d’ordre délègue à une entreprise sous-traitante (ou « preneuse d’ordre ») la réalisation partielle ou totale d’un travail pour lequel elle est engagée contractuellement.

Dans le cadre de la sous-traitance, le donneur d’ordre reste seul responsable de la bonne exécution de la mission auprès du client final.

On distingue trois principaux types de sous-traitance qui peuvent faire l’objet d’un contrat :

 

  • La sous-traitance de capacité : qui permet aux entreprises de répondre à des besoins ponctuels liés à une hausse temporaire d’activité ou à un incident technique.

 

  • La sous-traitance de spécialité : qui permet aux entreprises d’assurer divers services et de répondre à de nouvelles demandes. Elle est généralement mise en place lorsque les sociétés ne disposent pas en interne des équipements adéquats ou des compétences nécessaires pour réaliser un projet défini.

 

  • La sous-traitance de marché: qui consiste à faire appel à un sous-traitant afin de candidater à un appel d’offres ou de remporter un marché.

 

Le contrat de sous-traitance désigne alors un accord écrit conclu entre une entreprise principale et son sous-traitant. Ce dernier s’engage à réaliser les missions qui lui sont confiées de manière autonome conformément aux instructions et aux directives de l’entreprise principale.

Le contrat de sous-traitance a pour objectif d’encadrer réglementairement les relations commerciales entre les deux parties.

 

Quelles sont les différences entre un contrat de prestation de service et un contrat de sous-traitance ?

 

L’article 1710 du Code civil français définit le contrat de prestation de service comme le « contrat par lequel l’une des parties s’engage à faire quelque chose pour l’autre, moyennant un prix convenu entre elles ». Il s’agit d’une convention conclue à titre onéreux entre un prestataire de service et son client qui fixe les droits et les obligations de chaque partie.

La différence principale entre un contrat de prestation de service et un contrat de sous-traitance porte sur la durée du contrat. Un contrat de sous-traitance est généralement établi pour une durée limitée afin de répondre à un besoin ponctuel de l’entreprise.

En revanche, le contrat de prestation de service est conclu pour une durée longue ce qui permet à l’entreprise cliente d’externaliser une activité inhérente à son fonctionnement de manière pérenne.

Une autre différence entre ces deux contrats porte sur la nature des acteurs bénéficiaires de la prestation. Dans le cadre de la sous-traitance, l’entreprise délègue au sous-traitant une mission qu’elle devrait elle-même effectuée pour ses clients. Ainsi, le bénéficiaire du service est le client final et non l’entreprise donneuse d’ordre.

Contrairement à la sous-traitance, la prestation de service concerne généralement les fonctions support (gestion de la paie, gestion RH, maintenance informatique, etc.). Les services assurés par le prestataire sont donc destinés à satisfaire les besoins internes de l’entreprise donneuse d’ordre.

 

Quels éléments doivent être inclus dans un contrat de sous-traitance ?

 

Afin qu’un contrat de sous-traitance soit juridiquement valable, il est important de comporter les éléments suivants :

  • Les parties impliquées dans la collaboration (le donneur d’ordre et le sous-traitant) ;
  • L’objet et la durée du contrat ;
  • La mission du sous-traitant et les modalités d’exécution ;
  • Le coût de la prestation et les modalités de règlement ;
  • Les modalités de modification du contrat ;
  • Les motifs et les modalités de résiliation du contrat ;
  • Le droit applicable et le tribunal compétant en cas de litige.

 

 

Quelles clauses sont importantes à inclure dans un contrat de sous-traitance ?

 

En plus des éléments cités ci-dessus, certaines clauses, selon la nature de la mission externalisée, doivent être spécifiées sur le contrat de sous-traitance. Il s’agit de :

  • La clause relative au travail dissimulé;
  • Les clauses d’indexation ou de renégociation, en cas d’évolution des données économiques impactant l’équilibre du contrat ;
  • La clause de non-concurrence ;
  • La clause de propriété intellectuelle en cas de droit d’auteur ;
  • La clause d’exclusivité.

 

Certaines clauses facultatives peuvent être également insérées dans le contrat de sous-traitance afin de préserver les intérêts du sous-traitant et de l’entreprise cliente. Il s’agit de :

  • La clause de confidentialité qui permet d’éviter la divulgation d’informations confidentielles à la concurrence ;
  • La clause compromissoire qui, en cas de litige, engage les parties au contrat à recourir à l’arbitrage.

 

Comment fonctionnent les garanties de rémunération pour le sous-traitant ?

 

Selon l’article 14 de la loi du 31 décembre 1975 relative à la sous-traitance, l’entreprise donneuse d’ordre est tenue de fournir à son sous-traitant des garanties financières dans le cadre d’un marché public. Les entreprises ayant recours à ce dispositif sont contraintes de fournir une caution personnelle et solidaire égale au montant HT mentionné sur le contrat de sous-traitance.

La loi permet également de remplacer le cautionnement par une délégation de paiement. Il s’agit d’une forme contractuelle de paiement qui permet au client final (appelé également « maître d’ouvrage ») de rémunérer directement le sous-traitant.

L’absence de garantie de paiement peut entraîner la nullité du contrat de sous-traitance même après la délivrance de la prestation. Le sous-traitant dispose d’un délai de 5 ans après la signature avec le donneur d’ordre pour invoquer la nullité du contrat.

 

Comment assurer une bonne exécution des travaux dans un contrat de sous-traitance ?

 

Afin d’assurer la bonne exécution des travaux jusqu’à leur achèvement, l’entreprise donneuse d’ordre peut exiger la mise en place d’une garantie de bonne fin.

Il s’agit d’une garantie contractuelle très courante dans le secteur du bâtiment et travaux publics (PTB) qui permet à l’entreprise principale de bénéficier d’une indemnisation en cas de défaillance du prestataire dans l’exécution du contrat (inexécution partielle ou totale des travaux, non-respect des conditions et des délais de délivrance, non-conformité des travaux, etc.).

La garantie de bonne fin reste valable un an à compter de la date de réception des travaux. Le montant de ce type de caution varie généralement entre 5 et 20% du montant du marché.

 

Quelle est la responsabilité juridique des parties dans un contrat de sous-traitance ?

 

Dans le cadre d’un contrat de sous-traitance, les fautes commises par le sous-traitant dans la réalisation des tâches qui lui sont confiées engagent la responsabilité contractuelle de l’entreprise donneuse d’ordre à l’égard du client final.

L’entreprise principale devra par conséquent prendre en charge la réparation des dommages causés. Cela ne décharge pas le prestataire de sa responsabilité puisque le donneur d’ordre peut à son tour réclamer le remboursement des frais engagés.

 

Quels types de litiges peuvent survenir et comment les clauses relatives aux litiges sont-elles traitées dans un contrat de sous-traitance ?

 

Dans le cadre de la sous-traitance, les exemples de litiges sont nombreux et peuvent prendre différentes formes. Nous pouvons notamment évoquer les retards de paiement, le non-respect des délais de livraison, les travaux inachevés ou mal exécutés, la rupture contractuelle abusive, les confits entre les sous-traitants indirects, etc.

Comme précisé ci-dessus, un contrat de sous-traitance peut prévoir une clause compromissoire qui permet aux parties contractantes de recourir à l’arbitrage afin de résoudre les litiges qui peuvent survenir. Cette clause n’est pas obligatoire. En revanche, elle permet de régler à l’amiable les éventuels différends sans saisir les tribunaux compétents.

 

Quelles sont les obligations des parties contractantes dans un contrat de sous-traitance ?

 

Le contrat de sous-traitance, comme tout contrat d’entreprise, doit dresser la liste des obligations de chaque partie.

 

  • Les obligations du sous-traitant :

 

Le sous-traitant s’engage à réaliser l’ensemble des tâches mentionnées dans le contrat de sous-traitance et à respecter les délais qui y figurent. Il a également l’obligation de conseiller l’entreprise ayant recours à ses services et de l’informer des éventuelles difficultés rencontrées lors de l’exécution de sa mission.

Le sous-traitant peut également être soumis à une obligation de résultat qui l’oblige à parvenir à un résultat déterminé contractuellement, ou à une obligation de moyen qui l’engage à déployer tous les efforts et les moyens nécessaires afin de délivrer une prestation conforme qui répond parfaitement aux attentes du donneur d’ordre.

 

  • Les obligations du donneur d’ordre:

 

L’entreprise donneuse d’ordre est tenue de verser au sous-traitant les sommes qui lui sont dues conformément aux conditions de règlement et aux modalités de paiement prévues dans le contrat de sous-traitance.

Le donneur d’ordre est également tenu à une obligation de collaboration qui l’oblige à participer activement à l’exécution du contrat. Il est tenu de formuler clairement ses besoins spécifiques et de fournir au prestataire, dans des délais raisonnables, l’ensemble des informations nécessaires qui lui permettront de réaliser correctement les tâches qui lui sont confiées.

Enfin, pour tout contrat de sous-traitance supérieur ou égal à 5 000 €, le donneur d’ordre a une obligation de vigilance. Cette obligation est prévue par les articles L8222-1 et D8222-5 du Code du travail. Elle impose au donneur d’ordre de vérifier que ses sous-traitants s’acquittent de leurs obligations en matière de sécurité sociale.

 

Que se passe-t-il si le donneur d’ordre ou le sous-traitant ne respecte pas ses obligations ?

 

L’article 1231-1 du code civil français énonce : « Le débiteur est condamné, s’il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts soit à raison de l’inexécution de l’obligation, soit à raison du retard dans l’exécution, s’il ne justifie pas que l’exécution a été empêchée par la force majeure. »

En d’autres termes, le sous-traitant sera tenu de réparer le préjudice résultant de l’exécution tardive ou défectueuse des travaux qui lui sont confiés en indemnisant le donneur d’ordre. Le montant des dommages et intérêts est déterminé en fonction de l’étendue du préjudice.

Hors le cas de force majeure, le co-contractant subissant les conséquences de l’inexécution illicite d’un contrat de sous-traitance est tenu de rapporter la preuve de son préjudice. Il est donc important de spécifier de façon claire et précise les obligations réciproques des parties dans le contrat de sous-traitance ou de prestation de service.

 

Quelles sont les erreurs courantes à éviter lors de la rédaction d’un contrat de sous-traitance ?

 

Lors de la rédaction d’un contrat de sous-traitance ou de prestation de service, certaines erreurs ou omissions peuvent survenir. Cela peut engendrer des répercussions financières et juridiques significatives pour l’entreprise principale et le sous-traitant auquel elle a fait appel.

Voici une liste non exhaustive des erreurs qu’il convient d’éviter afin de minimiser les conséquences potentielles :

  • Le manque de clarté et de précision dans la définition des obligations relatives à chaque partie ;
  • L’omission des clauses importantes ;
  • Le non-respect de la législation en vigueur ;
  • La non-protection des données personnelles ;
  • L’utilisation d’un modèle de contrat générique.

 

 

Quelles sont les étapes à suivre en cas de résiliation d’un contrat de sous-traitance ou de prestation de service ?

 

Les modalités de résiliation d’un contrat de sous-traitance varient en fonction de la durée du contrat.

En général, le contrat de sous-traitance ou de prestation de service à durée déterminée peut être résilié si l’entreprise cliente et son sous-traitant décident, d’un commun accord, de mettre un terme à leur relation contractuelle. Les deux parties peuvent également, en cas de faute, procéder à la rupture unilatérale du contrat sans recueillir l’accord de la partie fautive ni de respecter un préavis.

Il est important de rappeler que les contrats de sous-traitance et de prestation de service peuvent prévoir une clause résolutoire qui précise les manquements qui peuvent donner lieu à la rupture du lien contractuel qui unit les parties concernées.

Par ailleurs, le contrat de sous-traitance à durée indéterminée peut être résilié à tout moment de manière unilatérale. Il convient néanmoins de respecter un délai de préavis avant de procéder à la rupture du contrat afin d’éviter les sanctions pécuniaires.

La durée du préavis doit tenir compte de certains critères, notamment la durée de la relation commerciale et la clause de résiliation anticipée prévue dans le contrat.

 

Existe-t-il un modèle de contrat de sous-traitance ou de prestation de service disponible ?

 

Comme précisé ci-dessus, la rédaction d’un contrat de sous-traitance est une étape délicate qui nécessite l’inclusion de différentes clauses juridiques. Le recours à un modèle de contrat générique retrouvé sur internet peut s’avérer risqué puisqu’il n’est pas nécessairement adapté à votre secteur d’activité.

Il est donc recommandé de faire appel à un professionnel spécialisé pour rédiger votre contrat de sous-traitance avec le plus grand soin et l’adapter en fonction de vos besoins.

 

Comment résoudre les conflits potentiels entre les parties dans un contrat de sous-traitance ?

 

Dans le cadre de la sous-traitance, certains incidents sont susceptibles d’altérer la relation entre le donneur d’ordre et le prestataire de service. Cela peut, dans certains cas, mener jusqu’à des conflits qui compromettent la bonne exécution du contrat.

Il est possible de prévenir au maximum de telles situations en définissant avec précision le rôle, les obligations et les attentes de chaque partie.

En cas de conflit entre l’entreprise cliente et le sous-traitant, il est toujours recommandé de privilégier un arrangement à l’amiable. L’objectif est de renouer le dialogue entre les parties en conflit afin d’analyser la situation et de trouver une solution adéquate.

L’entreprise donneuse d’ordre et le prestataire de service peuvent également recourir à l’arbitrage si le contrat de sous-traitance qui les lie prévoit une clause compromissoire. Cette pratique donne lieu à une résolution rapide, confidentielle et peu onéreuse des conflits qui pourrait survenir lors d’une relation contractuelle.

Si le conflit ne peut pas être réglé à l’amiable, les parties seront alors contraintes de saisir le tribunal compétent et d’attendre qu’un jugement soit rendu.

 

Comment INS Global peut vous aider à engager des prestataires de service et à gérer vos contrats de sous-traitance ?

 

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